Africa Defense Forum

L’AMISOM fait don d’un poste de police à Baidoa pour aider à stabiliser la région

PERSONNEL D’ADF

La mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) a récemment fait don d’un nouveau poste de police à la Force de police somalienne à Baidoa, alors que les attaques terroristes continuent dans ce pays de la Corne de l’Afrique. Avec une population de près de 301.000 habitants, Baidoa est la plus grande ville de la région de Bay au Sud-Ouest du pays.

Le gouvernement néerlandais a financé la construction du poste de police de Bakiin, où 30 policiers seront affectés. La police de l’AMISOM utilisera aussi le poste puisque la mission continuera à assurer la formation et le mentorat de la Force de police somalienne (SPF).

« Ce poste est situé dans une zone stratégique en bordure de la ville, ce qui est important pour la sécurité de la ville en termes de sorties et d’entrées », déclare Amin Mohamed Osman, commandant de la police régionale de Bay. « Ce sera aussi un point de contrôle majeur pour surveiller et appréhender les personnes prêtes à perturber la paix de notre ville. »

Quelques semaines seulement avant que les responsables inaugurent le nouveau poste de police en juillet, le groupe extrémiste al-Shebab avait revendiqué la responsabilité d’un attentat à la mine terrestre qui avait tué quatre personnes dans un restaurant de Baidoa.

Les efforts de maintien de la paix de l’AMISOM en Somalie remontent à 2007 et, malgré les gains enregistrés dans une grande partie du pays, la violence continue. Les soldats de l’AMISOM originaires du Burundi, de Djibouti, de l’Éthiopie, du Kenya et de l’Ouganda, et les officiers de police provenant du Ghana, du Kenya, du Nigeria, de la Sierra Leone, de l’Ouganda et de la Zambie, ont été cruciaux pour mettre en œuvre le Plan de transition somalien, un guide pour confier les responsabilités de la sécurité aux forces somaliennes avant que la mission de l’AMISOM ne prenne fin.

En mai, l’Union africaine a autorisé l’AMISOM à continuer le déploiement de plus de 19.000 soldats et plus de 1.000 policiers en Somalie jusqu’en février 2021.

Les forces de sécurité somaliennes ont enregistré récemment des succès contre les insurgés.

Quelques heures seulement après que le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed ait nommé de nouveaux commandants de la marine et de l’infanterie à la fin juin, les forces spéciales du pays ont libéré quatre villages de Jubbada Hoose et, ce faisant, ont tué six combattants d’al-Shebab.

Auparavant, au cours du mois de juin, Bishar Mumin Afrah, haut responsable d’al-Shebab, s’était rendu aux Forces armées nationales somaliennes à Hiiraan, ville de 2,5 millions d’habitants au centre de la Somalie, selon le site d’actualités somalien hiiraan.com.

Mais il s’avère difficile d’éradiquer les terroristes.

Le 5 août, des combattants d’al-Shebab ont attaqué une base de l’armée nationale et tué huit soldats somaliens à Daynuney, un peu au Sud de Baidoa. Plus tard le même jour, les insurgés ont ciblé un véhicule militaire dans une explosion au bord de la route, en blessant plusieurs soldats. Ce jour-là, les soldats somaliens ont tué huit combattants d’al-Shebab.

« Nous avons déjoué une tentative d’attaque de notre base par le groupe terroriste al-Shebab », déclare Mohamed Omar Sheikh, un commandant de l’Armée nationale somalienne, aux médias locaux. « Le groupe a subi de lourdes pertes et nous contrôlons toujours la base. »

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