PERSONNEL D’ADF
Michel Kanamugire peut difficilement s’arrêter de parler lorsque les consommateurs passent devant lui dans un marché bondé de la capitale affairée du Rwanda.
Vêtu d’un gilet jaune vif, le jeune homme ne cesse pas de rappeler aux résidents de Kigali de porter un masque facial, de respecter les consignes de distanciation sociale et de se laver les mains pour empêcher la propagation du Covid-19, maladie provoquée par le nouveau coronavirus.
« C’est l’une des contributions que j’offre au pays. Nous autres les jeunes, nous sommes la force du pays et il est de notre devoir de continuer à bâtir sur ce que les autres ont commencé », déclare Michel Kanamugire à l’agence Anadolu. « Ce travail exige beaucoup de sacrifices sans s’attendre à être récompensé, mais nous essayons d’y mettre du cœur afin de sauver les vies. »
- Kanamugire est l’un des 5.000 membres des Jeunes Bénévoles du Rwanda qui ont fait don de leur temps pour informer le public sur les précautions de santé pendant la pandémie. Au cours de la pandémie, on les voit et on les entend dans les centres urbains les plus affairés du Rwanda, où ils travaillent de 8h00 à 14h00 ou de 14h00 à 19h00.
Cette organisation établie en 2013 a environ 380.000 membres. Elle aide aussi les autorités à lutter contre la malnutrition et le commerce illicite et elle participe aux campagnes anti-corruption. Beaucoup de bénévoles sont des étudiants ou de récents diplômés. La police et d’autres autorités leur donnent une formation avant de les affecter à des tâches.
Éric Kayiranga, âgé de 20 ans, rappelle aux navetteurs que la pandémie n’est pas terminée, alors qu’ils traversent un parc de taxis affairé hors de Kigali.
« Si nous ne respectons pas ces consignes de santé, les risques d’infection de coronavirus seront très élevés, nous le transmettrons les uns aux autres, déclare-t-il aux passants. Faites attention à votre santé et à celle des autres Rwandais. »
- Kayiranga, scout du Rwanda et membre de la Croix-Rouge, déclare à News Ghana qu’il avait trop de temps d’inactivité pendant la pandémie et qu’il souhaitait faire quelque chose de constructif. Il est évidemment très fier de cette tâche.
« Nous ne sommes pas (payés) mais je me réveille de bonne heure pour me préparer au travail de la journée, déclare-t-il. Je m’assure de faire de mon mieux pour contribuer à la lutte contre le coronavirus. »
Divine Akaliza, âgée de 19 ans, est positive en rappelant aux gens de conserver une distance de 1 mètre entre eux lorsqu’ils montent dans le bus d’un faubourg de Kigali.
« C’est très encourageant lorsque je peux convaincre les gens de suivre les consignes de santé, déclare-t-elle à News Ghana. Parfois, le travail est difficile et nécessite de la patience pour donner des explications aux passagers, mais en fin de compte ils… comprennent que c’est dans l’intérêt de tout le monde. »
Les bénévoles déclarent que la plupart des gens semblent apprécier leur travail.
Damascene Irakoze, résident de Kigali, déclare que les bénévoles expliquent les consignes de santé « poliment et dans une langue que tout le monde comprend ».
« Leur message est une façon idéale de se rappeler, même pour ceux qui n’ont pas le temps d’écouter la radio ou de se connecter aux autres plateformes médiatiques », déclare M. Irakoze à l’agence Anadolu. « Ce serait preuve d’ignorance de perdre son temps à discuter avec eux. »
Abdallah Murenzi, président des Jeunes Bénévoles du Rwanda, déclare que les jeunes font une différence positive pendant l’épidémie.
« Ils sont engagés de façon constructive pour sensibiliser, déclare-t-il à l’agence Anadolu. Nous sommes jusqu’à présent impressionnés par l’efficacité de leur travail. Le public adhère aux consignes de santé. »