PERSONNEL D’ADF
Les Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (USCDC) ont contribué une somme additionnelle de 3 millions de dollars au soutien croissant des États-Unis pour lutter contre la propagation de Covid-19 dans la République démocratique du Congo (RDC).
Le financement des USCDC amène à 17,4 millions de dollars les contributions totales des États-Unis visant à empêcher la propagation du virus parmi la population congolaise.
Entre le mois de mars et le 24 juin 2020, la RDC avait signalé plus de 6.200 cas positifs de Covid-19, selon les Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies. L’Organisation mondiale de la santé déclare que la grande majorité de ces cas se trouvaient dans la capitale de Kinshasa. Toutefois, le pays doit en même temps faire face aux épidémies d’Ebola et de rougeole.
La nouvelle enveloppe de financement, qui fait partie des 300 millions de dollars alloués dans le monde entier pour combattre la pandémie, soutient les équipes de réponse rapide et les efforts de surveillance de la maladie, prépare les installations de santé pour empêcher l’infection des professionnels de la santé, et fournit un soutien technique aux laboratoires.
Les responsables de la santé de la RDC combattent aussi les stigmates liés à la survie après l’infection, ce qui peut faire peur aux gens qui voudraient se rendre à l’hôpital.
« Il y a des stigmates : lorsque vous savez qu’il s’agit du Covid, vous êtes stigmatisé », a déclaré Dieunit Kanyinda, survivant du Covid-19, à africanews.net. « Dans le quartier, mes enfants sont surnommés Covid. Ils sont appelés “corona”. C’est le genre de comportement qui force les gens à se cacher. »
En même temps, ceux qui souffrent déjà du paludisme, du VIH, du diabète et d’autres maladies qui peuvent les rendre plus vulnérables au Covid-19 évitent aussi les traitements de peur d’être infectés à l’hôpital, selon la mission de Médecins sans frontières dans la RDC.
De ce fait, un grand nombre de personnes vulnérables deviennent infectées et cherchent des soins seulement après l’avancée de la maladie.
« La consultation tardive d’un médecin peut avoir des conséquences nuisibles », a déclaré le Dr Rany Mbayumbu de l’hôpital Midushi Liboke à MSF. « La plupart de nos patients arrivent lorsque la maladie a atteint un stade avancé. »
La protection des séropositifs et des autres populations vulnérables est une composante clé du soutien financier américain aux efforts de la RDC contre le Covid-19, selon l’ambassade des États-Unis à Kinshasa.
En plus de ce nouveau financement des USCDC, l’Agence américaine pour le développement international a aussi contribué 1,5 million de dollars pour aider à établir le nouveau labo de l’Institut national de recherche biomédicale, qui sera capable d’effectuer rapidement des tests de diagnostic dans l’Est de la RDC pour plusieurs maladies.
L’ambassadeur des États-Unis Mike Hammer a présenté en mai à l’hôpital Saint Joseph et à d’autres hôpitaux des équipements de surveillance des patients, des appareils de stérilisation, des postes de lavage des mains et des thermomètres à infrarouge.
Les États-Unis ont aussi amené des experts des USCDC pour qu’ils travaillent à Kinshasa et aident les laboratoires et le Comité national de réponse de la RDC. Les USCDC ont récemment formé 300 épidémiologistes congolais sur la façon de gérer les responsabilités liées au Covid-19.