PERSONNEL D’ADF
Deux mois après le déploiement sans précédent de dizaines de milliers de soldats de la Force nationale de défense d’Afrique du Sud (SANDF) pour aider à empêcher la propagation de Covid-19, les responsables déclarent que cela a fait une grande différence.
Lorsqu’il annonça ce déploiement, le président Cyril Ramaphosa déclara aux soldats que leur mission consistait à sauver des vies.« Nous ne sommes pas le seul pays qui combat un ennemi invisible, le coronavirus », déclara le président Ramaphosa. « Vous êtes un mécanisme de défense pour notre peuple. »
En plus de mettre en application le confinement et d’affecter du personnel aux barrages routiers, les soldats de la SANDF ont travaillé aux côtés des professionnels de la santé publique, ont participé aux campagnes de sensibilisation au Covid-19, ont maintenu l’infrastructure et ont aidé à purifier et à distribuer l’eau.
Le gouvernement a déployé initialement plus de 2.800 soldats de la SANDF après confirmation du premier cas de virus en mars. En date du 22 juin, le Covid-19 a infecté plus de 101.500 Sud-Africains et plus de 1.900 ont trouvé la mort.
Avec une population de près de 55 millions, les taux d’infection d’Afrique du Sud sont inférieurs à ceux de nombreux autres pays du monde, mais les responsables déclarent qu’ils ne relâchent pas leurs efforts.
« Si cela ne se produit pas en Afrique du Sud, rendons grâce à Dieu. Mais si cela se produit, nous ne devons pas être pris par surprise ; nous ne devons pas être pris au dépourvu », déclare la ministre de la Défense Nosiviwe Mapisa-Nqakula à Radio 702 de Johannesbourg.
Au pic de son déploiement, les effectifs de la SANDF comprenaient 8.200 aviateurs, 34.000 soldats de l’Armée de terre, 5.200 militaires professionnels de la santé et 5.700 marins, ainsi que 20.000 réservistes et quelques centaines d’auxiliaires, bien que certains d’entre eux ne puissent pas être déployés pendant le confinement. Le déploiement additionnel, anticipé durer jusqu’au 26 juin, avait un budget de plus de 264 millions de dollars.
Le déploiement enregistra des moments de tension, notamment des allégations de force excessive et d’homicides injustifiés. En réponse, la SANDF a établi des lignes d’assistance et a encouragé les citoyens à signaler tout abus.
« Nous avons appris que nous devions nous améliorer dans la façon dont nous traitons notre peuple, parce que nous ne connaissons pas les guerres du futur, à quoi elles ressembleront et comment traiter le peuple », déclare l’aumônier général Monwabisi Jamangile à la société de diffusion SABC. « En tant que soldat, c’est la chose la plus difficile, mais nous nous améliorerons sur ce point. »
L’une des tâches de la SANDF consistait à se procurer un équipement médical pour traiter les patients sur les sites gérés par les Services militaires de santé, et les leaders devaient déterminer comment utiliser l’équipement additionnel et les installations pour améliorer le système de santé.
Pour aider à détecter rapidement les cas positifs de Covid-19, les unités de la SANDF de toutes les provinces ont été accompagnées par des professionnels de la santé qui ont effectué des analyses thermiques lors des contrôles de véhicules et aux barrages routiers, selon un reportage de defenceWeb.
Aux points sensibles du virus au KwaZulu-Natal, au Cap-Occidental, au Gauteng et au Limpopo, les troupes de la SANDF ont travaillé dans les sites de quarantaine générale des installations militaires, alors que des équipes de décontamination à Pretoria exécutaient des missions d’échelle industrielle. C’était nécessaire pendant le mois de juin, lorsque les tribunaux des magistrats de Pretoria avaient été fermés après le résultat positif pour le Covid-19 d’un greffier.
Pour aider à purifier et distribuer l’eau, les soldats ont été déployés au Limpopo, au Cap-du-Nord, dans l’État-Libre, au Nord-Ouest et au KwaZulu-Natal. Dans les zones rurales du Cap-Oriental et du KwaZulu-Natal, les ingénieurs de la SANDF ont construit des ponts pour que les résidents puissent accéder plus facilement aux services de santé.
Les soldats ont aussi conduit des visites d’inspection et de contrôle à la base aérienne de Hoedspruit, à côté du Parc national Kruger, où des soldats volontaires s’entraînaient, et à l’école d’infanterie militaire d’Oudtshoorn, au quartier général de la flotte à Simon’s Town et à l’académie militaire de Saldanha.
À Pretoria, à Bloemfontein et au Cap, les soldats ont aidé à préparer des salles d’isolement et de quarantaine dans les hôpitaux militaires, tandis que des hôpitaux de campagne et des morgues mobiles étaient créés dans tout le pays.