Un écran géant s’allume dans un village éloigné de la forêt équatoriale de la République centrafricaine. 200 villageois environ viennent voir des films pendant la soirée, grâce à une équipe de cinéma itinérante dont le but est de divertir et d’informer.
Le Cinéma numérique ambulant cherche à atteindre les habitants des régions d’un pays marqué par la violence.
« Certains sont stupéfaits de voir une voiture ; imaginez donc ce qu’ils pensent lorsque nous projetons des films », déclare Serge Mbilika, journaliste de télévision d’état qui a lancé le programme en avril 2018.
Avant la présentation, M. Mbilika passe l’après-midi à se promener dans les rues du village hôte avec sa caméra compacte, pour filmer les villageois dans leurs activités normales. Cela attire l’attention des gens et permet d’annoncer l’événement de la soirée.
Pendant la présentation, programmée après une heure de musique et de dance, les spectateurs rient lorsqu’ils se voient sur le grand écran.
L’objet principal du cinéma itinérant est de sensibiliser les gens sur les questions telles que les méthodes correctes de se laver les mains, la nécessité des vaccinations et l’éthique des mariages forcés. Un court-métrage met l’accent sur la nécessité de l’éducation des jeunes filles.
M. Mbilika est aussi convaincu que le cinéma peut aider les gens à vivre ensemble avec respect, après la violence entre groupes armés qui s’était transformée en guerre civile en 2012.
L’Unicef et l’Alliance française fournissent l’argent requis pour voyager dans le pays et montrer certains films. La majeure partie de l’équipement provient du Cinéma numérique ambulant Afrique, qui soutient des équipes mobiles dans neuf pays d’Afrique orientale et d’Afrique centrale.
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