BANQUE MONDIALE
Les dépenses d’éducation publique à Madagascar ont baissé en 2009 à la suite d’une crise politique, ce qui a exposé des milliers d’enfants au risque d’abandon scolaire. D’autres ont dû renoncer à leurs études parce que la famille ne pouvait plus assumer le coût de leur éducation. Avec une forte contraction du financement extérieur, les dépenses publiques en éducation ont baissé depuis 2010. Dans l’ensemble du pays, peu d’écoles ont été construites, le matériel de classe n’a pas été fourni aux enseignants et aux élèves, et beaucoup d’écoles n’ont pas reçu de financement de l’état.
Le financement d’urgence aide à restructurer l’éducation de base. Le but du Projet de soutien d’urgence à l’éducation pour tous de Madagascar est de garder les enfants dans les écoles primaires en réduisant les coûts pour les familles, en versant des subsides aux enseignants et en fournissant des trousses scolaires aux élèves.
Ce projet, lancé par la Banque mondiale en 2013, a renforcé un système d’éducation en voie d’effondrement.
À la fin de ce projet de quatre ans, il était déployé dans 12 régions malgaches et atteignait plus de 2 millions de personnes. Le projet a permis d’inscrire à l’école près de 1,9 million d’enfants, de verser le salaire de 20.000 enseignants et de distribuer plus de 5 millions de trousses scolaires. Il a permis de donner à manger à plus de 100.000 enfants dans les cafétérias des écoles des trois régions du Sud de Madagascar frappées par la sécheresse, et de construire plus de 260 salles de classe et former 50.000 enseignants.
Il a posé les jalons pour le nouveau programme de soutien à l’éducation de base de 100 millions de dollars, financé par la Banque mondiale et le Partenariat mondial pour l’éducation. Ce programme améliore l’enseignement au cours des deux premières années d’école à Madagascar.
Le but du nouveau projet est d’atteindre plus de 4,7 millions de bénéficiaires. Ce chiffre inclut l’inscription de 4,6 millions d’enfants à l’école primaire et 80.000 enfants aux centres d’apprentissage précoces, et la formation de 35.000 enseignants du primaire, 6.500 éducateurs communautaires avant le primaire, 4.000 membres des commissions scolaires communautaires et 20.000 proviseurs et superviseurs locaux.