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L’ Égypte et le Soudan, deux pays qui font face à des menaces transfrontalières dues aux milices actives en Libye, ont convenu d’organiser des patrouilles militaires conjointes le long de leur frontière.
Ces patrouilles pourraient finalement conduire à une force conjointe dans la région frontalière pour « combattre le terrorisme et la criminalité transfrontalière, contrôler la frontière et combattre toutes les manifestations de fuite », a déclaré aux journalistes Kamal Abdul Maarouf, chef d’état-major soudanais.
Il a déclaré que les deux forces armées formeraient un partenariat stratégique dans tous les domaines, notamment ceux du renseignement, de la coopération opérationnelle et de la formation.
Les pays ont aussi convenu d’effectuer des investissements conjoints, a déclaré M. Abdul Maarouf, et d’autoriser l’Égypte à créer des projets de production agricole et de bétail au Soudan.
Les relations entre l’Égypte et le Soudan se sont améliorées nettement malgré une tension persistante concernant le barrage sur le Nil construit par l’Éthiopie. L’Égypte considère ce projet comme une menace pesant sur son approvisionnement en eau mais le Soudan le soutient à cause de ses besoins en électricité.
Les deux pays ont un intérêt commun pour rétablir la paix en Libye, qui est déchirée par des luttes internes depuis que le dictateur Mouammar Kadhafi a été renversé en 2011. La vacance du pouvoir qui en a résulté a permis le développement des milices rivales et des groupes islamistes armés.