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Quatre frères somaliens ont importé des douzaines de vaches de la race Holstein friesian, première race productrice de lait au monde, en espérant développer à partir de zéro l’industrie laitière dans ce pays déchiré par la guerre.
Certaines régions du pays sont toujours ravagées par la violence, mais un certain degré de stabilité dans la capitale au cours des dernières années a commencé à attirer les investissements des résidents et des Somaliens vivant à l’étranger.
Certains pensent qu’il existe des opportunités dans le secteur du bétail, centré sur l’élevage des races traditionnelles de bétail par les pastoraux. Ces races ne produisent pas beaucoup de lait. Une sécheresse dévastatrice a récemment causé la mort de milliers de vaches et de chameaux.
Yusuf Abdirahman Dahir, âgé de 49 ans, qui dirige la laiterie Som Dairy et en est le propriétaire avec ses frères, déclare qu’ils ont investi jusqu’à présent 370.000 dollars pour importer le bétail et l’infrastructure nécessaires pour produire, traiter et distribuer le lait.
« Nous voulons redémarrer l’industrie laitière somalienne qui avait été détruite par la violence », déclare-t-il dans l’usine laitière, complexe entouré d’un haut mur de pierre où les employés prennent soin du bétail.
La laiterie, située à 2 kilomètres de la capitale, produit chaque jour 600 litres de lait avec 35 vaches. La propriété abrite 54 vaches laitières mais certaines ne sont pas sujettes à la traite à cause du vêlage.
Le premier groupe de vaches Holstein friesian, originaires des Pays-Bas et d’Allemagne, sont mortes à cause de la chaleur. En Somalie, la moyenne de température dépasse 30 degrés Celsius.
Som Dairy a importé ses premières vaches en 2016 et elle est devenue rentable, déclare M. Dahir.
Les éleveurs locaux sont impressionnés par la nouvelle race de vaches et plusieurs ont amené leurs troupeaux pour les croiser avec les bœufs importés, déclare-t-il. Les résidents de Mogadiscio commencent à apprécier le lait frais, après des années pendant lesquelles ils buvaient du lait en poudre importé et mélangé à l’eau.
Nuradin Haji Omar est un commerçant qui achète 20 litres de lait par jour auprès de Som Dairy, comparé aux 15 litres qu’il achetait en 2017 : « Nous remercions beaucoup la laiterie pour cette belle opportunité commerciale. »
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