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DES GUICHETS AUTOMATIQUES AU KENYA DISTRIBUENT DU LAIT DE CHAMELLE

THOMSON REUTERS FOUNDATION

Halima Sheikh Ali est la fière propriétaire de l’un des rares guichets automatiques de la ville de Wajir au Nord-Est du Kenya. Mais plutôt que de remettre des shillings, il distribue quelque chose qui a meilleur goût : du lait frais de chamelle.

« Pour 100 shillings kényans [1 dollar], vous recevez un litre du lait le plus frais du Comté de Wajir », déclare-t-elle en ouvrant un distributeur automatique faisant la publicité du « lait de chamelle frais, hygiénique et économique » pour vérifier la température du liquide.

L’Afrique de l’Est, qui est l’un des plus grands producteurs mondiaux de chameaux, produit aussi une grande partie du lait de chamelle mondial, presque en totalité consommé dans le pays.

« Le lait de chamelle est la panacée », déclare Noor Abdullahi, responsable de projet pour l’agence d’aide Mercy Corps, basée aux États-Unis. « Il est bon pour le diabète, la pression artérielle et l’indigestion. »

Mais des températures qui s’élèvent en moyenne à 40 degrés Celsius pendant la saison sèche, combinées au risque des conteneurs de ramassage sales, signifient que le lait peut tourner en quelques heures. Pour remédier à ce problème, une initiative a été lancée pour fournir à environ 50 femmes de Hadado, village à 80 kilomètres de Wajir, des réfrigérateurs pour refroidir le lait que des chameliers éloignés leur envoient par petit taxi, et une fourgonnette pour le transporter tous les jours à Wajir. Là, une douzaine de vendeuses de lait, y compris Mme Sheikh Ali, le vendent dans quatre distributeurs automatiques de type guichet, après avoir reçu une formation sur les aptitudes de gestion telles que la comptabilité.

« L’offre et la demande [de lait] existent ici, déclare M. Abdullahi. Il nous suffit de faciliter le transport du lait d’un point à un autre. »

Asha Abdi, vendeuse de lait à Hadado qui utilise l’un des réfrigérateurs avec 11 autres femmes, déclare qu’elle devait auparavant faire bouillir le lait de chamelle, avec du feu de bois qui coûtait cher, pour l’empêcher de tourner. Maintenant, Mme Abdi et les autres femmes de son groupe envoient environ 500 litres de lait frais à Wajir chaque jour, voyage qui prend un peu plus d’une heure par fourgonnette. Elles réinvestissent les bénéfices dans d’autres entreprises.

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