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PHOTOS PAR VINCENT TREMEAU/BANQUE MONDIALE
Ousmane Diallo, âgé de 35 ans, est diplômé universitaire en sociologie. Il est propriétaire de 8 hectares de terres arables à Mandiana, un des endroits les plus reculés de Guinée situé à environ 730 kilomètres à l’Est de la capitale de Conakry. Les sociétés minières ont des exploitations dans le secteur, où les activités minières artisanales fournissent des revenus pour plus de 80 % de la population locale.
À la différence de ses collègues du secteur minier, M. Diallo a décidé d’investir dans l’agriculture lorsqu’il n’a pu trouver de travail, car il « a compris le potentiel agricole de la région ».
Lorsqu’il a commencé son activité agricole en 2014, il s’est concentré sur le riz, le maïs et les légumes en réponse à une forte demande. Initialement, il a obtenu de mauvais résultats parce que les graines qu’il utilisait produisaient diverses variétés de la même culture. Toutefois, avec le soutien du programme de productivité agricole pour l’Afrique de l’Ouest, M. Diallo a pu produire 2 tonnes de riz par hectare en 2018, comparé à moins de la moitié quatre ans plus tôt.
En Guinée, ce programme a aidé les fermiers à planter de nouvelles variétés de cultures, à améliorer les pratiques de gestion des récoltes et à adopter des technologies de transformation alimentaire à petite échelle. Il a aussi permis de renforcer la production nationale de graines ainsi que les systèmes de distribution pour assurer la disponibilité et l’utilisation de semences de bonne qualité et certifiées.
Ce programme fait partie d’un projet régional à l’initiative de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Le programme a été mis en place dans 13 pays membres.
Grâce aux revenus de cette agriculture, M. Diallo a pu diversifier ses activités pour devenir propriétaire d’une entreprise de mise en bouteille et de distribution d’eau. Il emploie une douzaine de salariés à plein temps, ainsi qu’une autre douzaine de saisonniers.
Avec une subvention initiale de 9 millions de dollars, le programme de Guinée a contribué à l’amélioration des conditions de vie des producteurs de graines en créant une valeur ajoutée brute de 4 millions de francs guinéens (environ 440 dollars) en revenus par hectare de riz par saison.
« Au début, je n’avais ni expérience, ni ressources, déclare M. Diallo. Les gens pensaient que j’étais fou de me lancer dans l’agriculture, mais maintenant je leur prouve qu’ils avaient tort. Je travaille actuellement à élargir mes opérations pour les rendre plus industrielles et inclure l’élevage de bétail. Mon objectif, c’est d’inspirer et de former d’autres jeunes. »
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