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L ’Éthiopie, pays sans littoral qui a perdu son accès à la mer Rouge il y a près de trente ans, prévoit de construire une marine dans le cadre de ses réformes militaires.
Le pays avait dissout sa marine en 1991 après la sécession de son ancienne province de l’Érythrée, à la suite d’une guerre d’indépendance qui avait duré pendant trois décennies. L’Éthiopie conserve un institut maritime qui forme les marins.
« Suite aux efforts déployés visant à développer la capacité de notre défense nationale, nous avons construit des forces terrestres et aériennes parmi les plus fortes de l’Afrique », a déclaré le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed lors d’une réunion avec les chefs militaires. « Nous devrions construire une capacité de force navale à l’avenir. »
M. Abiy a formulé ces remarques alors que les états du golfe accroissent leurs investissements dans les ports le long de la mer Rouge et de la côte d’Afrique de l’Est pour exercer leurs influences rivales dans un corridor stratégique qui est vital pour les voies de navigation et les routes de transport du pétrole. L’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie utilisent certains de ces ports à des fins militaires.
En mai 2018, l’Éthiopie et le Soudan ont convenu de permettre à l’Éthiopie d’acquérir une participation dans Port Soudan, le plus grand point d’entrée maritime du Soudan, pour diversifier les routes de sortie et réduire les frais portuaires. L’accord a été conclu deux jours après la conclusion d’un accord similaire signé par l’Éthiopie pour le port de Djibouti, principal point d’entrée commercial de Djibouti.
Selon un rapport de la BBC, l’Éthiopie a conclu un accord pour acquérir une participation dans le port de Djibouti, qui traite aujourd’hui environ 95 % de toutes ses exportations et importations. Elle a aussi achevé une ligne de chemin de fer de 759 kilomètres vers Djibouti et son port.
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