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L’ Union européenne prévoit d’accélérer rapidement la formation du personnel de la Garde côtière libyenne pour endiguer le flux de migration vers l’Italie et pour réduire le nombre de personnes perdues en mer.
Le contre-amiral Enrico Credendino, chef de la mission navale de l’UE en Méditerranée, déclare que l’opération Sophia de l’UE a l’intention de former 300 à 500 personnes d’ici à fin 2018. Depuis 2016, cette opération a formé 188 Libyens, ce qui a contribué à une forte baisse du nombre de tentatives de traversée au cours du deuxième semestre 2017.
L’Opération Sophia a commencé à surveiller les stagiaires libyens fin 2017, en fournissant des caméras vidéo GoPro aux navires de la Garde côtière libyenne pour enregistrer leurs efforts.
« Nous surveillons la Garde côtière libyenne en les observant en mer. Nous avons des avions et des navires qui les observent. Et nous avons aussi des réunions régulières » avec des membres de la Garde côtière libyenne, déclare l’amiral Credendino.
La Libye reste le point principal de départ des migrants africains subsahariens qui essaient d’atteindre l’Europe par la mer, bien que le niveau de trafic des migrants par les groupes armés de Libye ait baissé sous la pression européenne.
Plus de 130 personnes accusées de trafic ont été arrêtées en mer et remises aux autorités italiennes, mais les passeurs principaux de migrants en Libye ont essentiellement agi avec impunité, hors de portée des autorités internationales.
« Nous travaillons avec plusieurs acteurs internationaux : Interpol, Europol, Frontex. … Nous dressons un profil, mais il est trop tôt pour une évaluation réelle », déclare l’amiral Credendino.
L’opération Sophia a détruit plus de 500 bateaux de passeurs interceptés, en plus de ceux détruits par la Marine italienne, mais l’amiral Credendino déclare qu’il est impossible de bloquer l’importation des canots pneumatiques fragiles utilisés couramment par les passeurs.
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