AGENCE FRANCE-PRESSE
Des lycéennes d’Afrique de l’Ouest, dont certaines ont moins de 13 ans, ont joué un rôle prépondérant dans un concours technique au Sénégal, détruisant ainsi les stéréotypes grâce à leur expertise en robotique.
Le concours de robotique panafricain de Dakar au Sénégal en mai 2017 reflétait l’importance croissante de l’éducation scientifique pour stimuler l’économie et susciter le développement.
Un grand nombre de jeunes femmes du Sénégal, de la Gambie et du Mali hurlaient pour soutenir leur équipe, alors que des robots ramassaient des cônes en plastique et les plaçaient sur des repères.
L’académie de jeunes filles Mariama-Ba du Sénégal a gagné dans la catégorie Lycée pour une pompe « inventée en Afrique » afin de résoudre les problèmes d’inondation, et les jeunes filles étaient bien représentées dans le groupe gagnant des 11 à 15 ans après avoir démontré leur prouesse en robotique.
« Notre génération est incontestablement celle qui va réussir », déclare Umu Tarawally, Gambienne de 14 ans qui veut devenir médecin et qui a expliqué à un auditoire comment les cosses d’arachide pouvaient être converties en carburant.
L’événement a attiré 250 garçons et filles de 11 à 19 ans qui étudient les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques.
Le Sénégal essaie de développer le secteur en soutenant les clubs de programmation et l’enseignement des math pour les lycéennes. Un centre technologique est en cours de construction près de la capitale aux fins de recherche et de formation dans le cadre d’efforts plus vastes pour répondre au manque de personnes qualifiées dans le pays.
« Puisque le Sénégal souhaite devenir une nation émergente, nous devons maîtriser les sciences, la technologie, les sciences techniques et les mathématiques afin d’obtenir l’expertise nécessaire pour gérer nos propres ressources naturelles et pour créer aussi les innovations permettant de construire notre avenir », a déclaré Mary Teuw Niane, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche du Sénégal.
Une arrivée massive de nouveaux ingénieurs serait la bienvenue alors que le Sénégal est prêt à enregistrer une envolée potentielle due aux gisements de pétrole et de gaz découverts au large de ses côtes.
Pour Aminata Ndiaye, qui a 15 ans, la bataille des machines dans un stade sénégalais était la fondation de quelque chose de beaucoup plus grand lorsqu’elle a remporté le prix avec son lycée de la ville de Saint-Louis au Nord du pays.
« Cela a changé mon avenir, déclare-t-elle. Ce n’est pas seulement un concours de robotique. »
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