VOICE OF AMERICA
Le Cameroun et le Nigeria vantent les mérites d’un partenariat naval qui leur permet de réprimer la piraterie, la contrebande et la pêche illégale. Le plus récent succès est survenu en mai 2017, lorsque le vaisseau naval camerounais Le Ntem naviguait dans les eaux territoriales nigérianes, où il rencontra un vaisseau de pêche suspect.
Le capitaine Fabrice Ntieuche de la Marine camerounaise déclare que le vaisseau n’avait pas obéi aux ordres d’arrêt jusqu’à ce que les autorités menacent d’utiliser la force. Il déclare que toutes les personnes à bord du bateau de pêche ont été arrêtées. Le capitaine Ntieuche déclare que les navires en patrouille n’hésitent pas à menacer de faire usage de la force, y compris à tirer des coups de semonce, puisque la zone autour de Calabar était autrefois bien connue pour la piraterie.
Le partenariat bilatéral remonte à 2014. Chaque pays autorise les navires de la marine de l’autre pays à poursuivre les vaisseaux dans ses eaux territoriales. Les deux marines ont aussi créé un système de partage des communications et fournissent l’une à l’autre un soutien additionnel pendant les opérations.
Le Golfe de Guinée reste un point sensible mondial pour la piraterie, et des attaques concentrées au large des côtes du Nigeria ont été signalées. La coordination navale régionale est un défi, et le golfe possède 17 pays riverains en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale.
Le contre-amiral James Oluwole du commandement de la Marine de l’Est du Nigeria à Calabar déclare que les deux pays ont réduit considérablement les attaques de pirates dans la région. « Nous constatons une meilleure collaboration, déclare le contre-amiral Oluwole. Nous avons pu contrecarrer des deux côtés les actions des pirates et effectuer des arrestations, même depuis l’Angola et l’extrémité du Sénégal. Auparavant, la collaboration n’était pas très facile. Mais une fois que tous ces pays ont coopéré, nous avons fait d’excellents progrès. »
L’officier de la Marine nigériane déclare que les eaux côtières du Cameroun et du Nigeria ont enregistré 53 incidents liés à la piraterie en 2013 et 2014. Au cours des cinq premiers mois de 2017, il n’y a pas eu d’incident dans la zone entre la frontière camerounaise et la ville de Calabar au Nigeria.
Les deux marines déclarent qu’elles s’occupent habituellement de cas de pêche illégale et de kidnapping aux fins de rançon près de Calabar et le long de la péninsule de Bakassi au Cameroun. Elles s’occupent aussi de cas de trafic de stupéfiants et de menaces écologiques.
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