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Grâce à un nouveau traité international, un nombre de plus en plus grand de pays africains se sont engagés à éliminer progressivement le mercure, qui représente un danger important pour la santé et l’environnement. Les recherches indiquent que l’exposition de la mère au mercure provenant des poissons contaminés peut provoquer des troubles d’apprentissage chez l’enfant. Lorsqu’elle est inhalée, la vapeur de mercure peut affecter le système nerveux central, nuire aux aptitudes mentales et, selon le niveau d’exposition, elle pourrait être mortelle.
« Malgré le danger posé par le mercure, il est toujours largement utilisé, en particulier en Afrique, et c’est un grand souci », déclare Olubunmi Olusanya du ministère fédéral de l’Environnement du Nigeria. « Bien que l’Afrique ne fabrique pas de produits dans lesquels le mercure est ajouté, le continent est un grand importateur de mercure. Les conséquences de l’utilisation du mercure coûtent très cher, pour la santé humaine et pour l’environnement. »
Le Groupe de travail Zero Mercury est une coalition internationale de plus de 95 organisations non gouvernementales (ONG) concernées par l’intérêt public, l’environnement et la santé, provenant de plus de 50 pays du monde entier. Plusieurs des ONG membres proviennent des pays africains.
« L’élimination graduelle du mercure signifie le remplacement de produits contenant du mercure, tels que les thermomètres, les thermostats et les piles, par des alternatives, mais elle signifie aussi la réduction et, finalement, l’élimination de l’emploi du mercure dans l’exploitation aurifère artisanale et de petite échelle », explique Elena Lymberidi-Settimo du Groupe de travail Zero Mercury.
Selon le groupe, l’exploitation aurifère artisanale et à petite échelle pose un problème mondial complexe lié au développement. Elle emploie et émet de grandes quantités de mercure lors du traitement du minerai, en général dans des conditions dangereuses et nuisibles à l’environnement.
Le mercure est lié à l’or pour former un amalgame qui permet de le séparer de la roche, du sable et d’autres substances. L’amalgame est ensuite chauffé pour vaporiser le mercure, ce qui permet d’extraire l’or tout en exposant les mineurs et en contaminant l’environnement.
Le Groupe de travail Zero Mercury a des projets en cours au Nigeria et dans l’île Maurice, focalisés sur l’élimination des produits contenant du mercure à partir de 2020. D’autres pays participant aux projets Zero Mercury incluent le Ghana et la Tanzanie, où la focalisation concerne la réduction et, finalement, l’élimination de l’emploi du mercure dans l’exploitation aurifère artisanale et de petite échelle.
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