Dans une crise, la vitesse est essentielle. Que ce soit une catastrophe naturelle, une épidémie ou un conflit, les professionnels de la sécurité savent que s’ils peuvent traiter un problème à ses débuts ils auront une meilleure chance de le contrôler.
Malheureusement, les catastrophes ne se produisent pas toujours dans des endroits qui permettent une réponse rapide. Certaines des crises les plus mortelles d’Afrique, notamment l’épidémie d’Ebola en 2014-2016, ont commencé dans des pays avec des ressources limitées et dans des régions éloignées dont l’accès est difficile.
La préparation à ce genre de crise nécessite une planification au niveau national, régional et continental. Elle exige aussi un engagement qui dure plus longtemps que la frénésie d’attention associée à un événement particulier. Les leaders africains de la sécurité et les institutions de santé publique démontrent qu’ils peuvent relever ce défi.
Début 2017, l’Union africaine lance les Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies, avec leur siège social à Addis-Ababa, en Éthiopie. Cette agence continentale de la santé publique, qui est la première de ce type, vise à améliorer les réseaux de laboratoire, les systèmes de surveillance des maladies et la planification des épidémies en Afrique. Les CDC africains appliquent les leçons de l’épidémie d’Ebola pour assurer que le continent soit mieux préparé à affronter le prochain défi lié à la santé.
Le secteur africain de la sécurité joue aussi un rôle majeur. La Force africaine en attente de l’Union africaine suit des directives pour les opérations de soutien à l’action humanitaire et aux catastrophes naturelles qui permettront de rassembler une vaste gamme de ressources civiles et militaires pour répondre aux crises. En outre, l’UA met en place des mécanismes pour résoudre les problèmes logistiques. Les programmes de partage des capacités de pont aérien entre les pays et de prépositionnement des stocks pour assurer le déploiement rapide des forces armées aideront à assurer que ces forces puissent répondre aux crises n’importe où et n’importe quand.
Les pays individuels donnent l’exemple en découvrant des moyens innovants d’utiliser leurs ressources militaires pour répondre aux catastrophes naturelles. En Zambie par exemple, l’Armée de l’air aide à combattre une invasion de chenilles défoliantes qui ravagent les récoltes du pays.
Dans un monde qui change rapidement, la seule chose qui soit garantie est le fait que les crises d’origine humaine ou naturelle continueront à menacer la planète. Grâce à la formation, à la préparation et au partenariat, les chefs militaires et civils d’Afrique peuvent réduire l’impact de ces crises et sauver des vies.
—Personnel de l’état-major unifié des États-Unis pour l’Afrique