AGENCE FRANCE-PRESSE
Le Qatar et la France se sont engagés à fournir leur soutien financier à la Tunisie à concurrence de plus de 1 milliard de dollars lors d’une conférence sur les investissements destinée à relancer l’économie chancelante du pays.
Près de six ans après la révolution du Printemps arabe, la Tunisie fait face à des taux de chômage élevés, une croissance faible et une industrie du tourisme menacée par les attaques répétées des djihadistes.
L’objectif de Tunisia 2020, conférence de deux jours qui a eu lieu en Novembre 2016, était de remettre la nation d’Afrique du Nord « sur la carte des investissements en Méditerranée » selon les responsables.
L’émir du Qatar Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani s’est engagé à fournir 1,25 milliard de dollars en soutien financier lors de l’ouverture de la conférence. Il a déclaré que cet argent servirait à « soutenir l’économie tunisienne et à renforcer son processus de développement. » Il n’a pas détaillé sous quelle forme cette aide serait apportée.
Le Premier ministre français Manuel Valls a déclaré que l’Agence française de développement comptait investir « au moins 265 millions de dollars par an » en Tunisie.
« Nous allons également mettre en place des opérations pour convertir la dette tunisienne en projets de développement », a-t-il dit.
Il a fait l’éloge de la Tunisie pour sa « transition exemplaire » à la suite de la révolution de 2011 et a déclaré qu’il était « du devoir et de la responsabilité » de la France de soutenir le pays.
Le gouvernement tunisien compte sur une participation de plus de 2.000 dirigeants commerciaux, financiers et politiques provenant de 40 pays différents pour attirer des milliards de dollars en investissements.
Il lance également des appels d’offres pour 140 projets dans des secteurs tels que les infrastructures, l’agriculture, et la haute technologie, pour un montant total de 32 milliards de dollars.