AGENCE FRANCE-PRESSE
Les films hollywoodiens sur les épidémies catastrophiques concernent en général une infection virale fictive qui entraîne le chaos et l’anarchie, une situation qui ne peut être renversée que par des héros qui surmontent la panique.
Cela n’est pas le cas dans 93 Jours, un film de Nollywood qui a débuté en septembre 2016. Il dramatise l’histoire de la réponse nigériane à l’épidémie d’Ebola de 2014, qui a tué plus de 11.000 personnes en Afrique de l’Ouest.
La maladie avait déjà fait des centaines de victimes en Guinée, dans le Liberia et en Sierra Leone lorsque l’Ebola apparait au Nigeria, alors qu’un officiel du ministère des Finances du Liberia, Patrick Sawyer, arrive à Lagos le 20 juillet 2014, visiblement malade. Lorsqu’on confirme qu’il souffre bien du virus hémorragique, on craint que celui-ci ne se propage dans la mégalopole de 20 millions comme un feu de forêt et ensuite à travers le pays le plus peuplé d’Afrique.
Cela n’est finalement pas le cas et selon beaucoup de personnes, cela relève du miracle. Le Nigeria enregistre seulement 19 cas confirmés d’Ebola et sept décès, notamment celui de M. Sawyer. Le pays lève l’état d’urgence 93 jours seulement après l’arrivée à l’hôpital de M. Sawyer.
« Pour la première fois, les Nigérians se sont unis pour lutter contre un ennemi commun ; tout le monde avait peur », déclare le producteur Bolanle Austen-Peters. « Deux ans plus tard, c’est comme si tout le monde souffrait d’amnésie ; personne ne semble se souvenir de ce qu’on a vécu. »
Dirigé et coproduit par le metteur en scène nigérian Steve Gukas, et écrit par le Sudafricain Paul Rowlston, 93 Jours présente le personnel médical du First Consultants Medical Centre, où M. Sawyer a été admis.
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