AGENCE FRANCE-PRESSE
Le Japon a annoncé des plans d’investissement de 30 milliards de dollars dans des projets africains d’ici à 2018, dont 10 milliards de dollars seront consacrés au développement des infrastructures. L’annonce a été faite lors de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique qui s’est déroulée à Nairobi au Kenya en août 2016. Trente chefs d’état africains y participaient.
« C’est un investissement qui montre notre foi dans l’avenir de l’Afrique », a déclaré le premier ministre japonais Shinzo Abe.
Pour la première fois, la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique a eu lieu en Afrique. Les cinq conférences précédentes s’étaient toujours déroulées au Japon.
L’objectif de cette conférence, organisée conjointement par les Nations unies, l’Union africaine, la Banque mondiale et le Japon, est de stimuler le commerce et l’aide à l’Afrique, car le Japon espère que la qualité l’emportera sur la quantité dans sa lutte contre la Chine, pays riche en liquidités, pour créer des partenariats sur le continent.
Bien que le Japon ait déjà une présence bien établie en Afrique, son poids financier sur le continent est depuis longtemps éclipsé par celui de la Chine, son grand rival régional.
On anticipait que 70 accords environ seraient signés lors de la conférence. « À de très rares exceptions près, les pays les plus riches aujourd’hui le sont devenus en faisant du commerce avec les autres », a déclaré le président Uhuru Kenyatta.
Le président du Tchad Idriss Déby, qui est aussi président de l’Union africaine, a souligné que les économies d’un grand nombre de nations africaines avaient été particulièrement touchées par la chute des prix des marchandises, par plusieurs conflits et par le changement climatique.
« Le succès de notre lutte pour le développement dépend du maintien de la paix, de la stabilité et, par-dessus tout, de la sécurité », a-t-il déclaré.
M. Déby a demandé aux partenaires de l’Afrique de contribuer à un fonds de lutte contre le terrorisme établi par l’Union africaine, de soutenir la croissance économique, de réduire la pauvreté et de promouvoir un système de santé meilleur.