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Le Sénégal et les États-Unis ont signé un accord de coopération pour faciliter le déploiement des troupes américaines dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest en vue de faire face aux crises humanitaires, aux catastrophes naturelles et aux attaques terroristes.
« Le terrorisme ne connaît pas de frontières et il est très important que chacun coopère », a déclaré l’ambassadeur des États-Unis au Sénégal, James Zumwalt, au cours d’une conférence de presse conjointe à Dakar avec le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye.
Selon l’état-major unifié des États-Unis pour l’Afrique, environ 40 hommes du ministère de la Défense sont stationnés au Sénégal. L’ambassade des États-Unis à Dakar a indiqué que ce nombre n’augmenterait pas, aux termes de l’accord.
« Cet accord concerne l’accès et la possibilité d’intervenir en cas d’urgence lorsque les deux parties sont d’accord », a précisé James Zumwalt.
Il pose les droits et les responsabilités, dans le cadre d’un futur accès des États-Unis aux installations sénégalaises, pour des entraînements conjoints et d’éventuels déploiements de troupes. Mankeur Ndiaye a indiqué que c’était le premier accord de ce genre en Afrique subsaharienne et qu’il renforcerait la capacité du Sénégal à faire face aux défis croissants.
« Les crises ne sont pas toujours prévisibles ; c’est pourquoi il s’agit d’un accord à long terme », a-t-il affirmé.
Le Sénégal est confronté à la menace croissante de groupes extrémistes, après une série d’attaques dans les pays voisins revendiquées par al-Qaida au Maghreb islamique. Le groupe extrémiste a fait clairement comprendre au Sénégal qu’il était dans sa ligne de mire, en raison des liens étroits qui le lient à la France, dont 3.500 soldats combattent aux côtés d’armées régionales contre les militants islamistes en Afrique de l’Ouest.
L’armée américaine avait déjà utilisé le Sénégal, en 2014, comme base régionale pour le transport de troupes, d’agents sanitaires et de ravitaillement vers l’Afrique de l’Ouest, dans la lutte contre l’épidémie mortelle d’Ebola.