VOICE OF AMERICA
Le Soudan du Sud a parrainé un tournoi de « lutte pour la paix », réunissant des athlètes de tout le pays. Le dernier grand tournoi a été annulé lorsque la guerre civile a éclaté en décembre 2013.
Torses nus et peaux de léopard nouées autour de la taille, 30 lutteurs sud-soudanais ont défilé dans le stade de Juba en avril 2016. Quatre équipes de différentes tribus se sont affrontées pour ramener chez elles des récompenses sous la forme de têtes de bétail et de « droits de se vanter ».
La lutte traditionnelle est extrêmement populaire dans le pays. Le tournoi avait également pour objectif de montrer que différentes tribus sud-soudanaises peuvent trouver la paix après plus de deux ans d’une guerre qui a divisé le pays selon des lignes de partage ethniques.
Peter Biar Ajak, directeur général de South Sudan Wrestling Entertainment, société organisatrice de l’événement, a déclaré que les dirigeants du Soudan du Sud avaient été trop lents à mettre fin à la guerre civile. Il a affirmé qu’il était temps que les gens ordinaires le fassent eux-mêmes à travers le sport.
« Nous avons ressenti l’aspiration du peuple du Soudan du Sud à la paix, et nous avons commencé à nous mobiliser, en tant que jeunes gens de différentes tribus, de telle sorte que nous avons organisé un tournoi de lutte, comme notre façon à nous d’apporter la paix au Soudan du Sud, une paix instaurée au niveau des citoyens ordinaires », a déclaré Peter Biar Ajak.
Les tribus Bor Dinka et Mundari participant au tournoi ont un historique de conflits mortels au sujet de pâturages et de bétail. Chol Jok, l’entraîneur des Bor Dinka, a affirmé que le fait de réunir les jeunes hommes des deux tribus pour pratiquer la lutte peut servir à la prévention de la violence.
« Lorsque vous luttez avec un compétiteur, et que vous allez danser avec lui, manger avec lui, celui-là va devenir votre ami, et vous vous asseyez ensemble et vous vous amusez bien avec lui, alors il n’y a plus de combat », a-t-il expliqué.
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