Cet exercice démontre que l’Afrique souhaite résolument la paix et que le continent est également déterminé à investir dans la paix. Nous proclamons souvent que nous voulons des solutions africaines aux problèmes africains. Grâce à cet exercice, nous démontrons cet état de préparation à résoudre nos problèmes sur le continent.
Assurément, nous sommes fiers de proclamer aujourd’hui que l’exercice Amani Africa II a été un remarquable succès. Nous avons franchi une étape importante en vue de la mise en œuvre opérationnelle de la Force africaine en attente et de sa Capacité de Déploiement Rapide. Nous nous sommes engagés à faire taire les armes sur notre continent d’ici à 2020, conformément à notre engagement en faveur de l’Agenda 2063. Toutefois, il nous faudra être préparés à intervenir efficacement dans des situations de crise afin de stabiliser nos pays lorsque la situation l’exigera et que nous y serons appelés.
La réalité est que certains pays de notre continent qui nous est cher sont encore en proie aux conflits, aux troubles civils et à la guerre. Les populations de la République centrafricaine, du Soudan du Sud, du Mali, de la Libye, de la Somalie et de l’est de la République démocratique du Congo vivent encore dans l’espoir de parvenir à la paix. Par conséquent, en tant que dirigeants du continent, nous avons l’obligation d’aider les pays frères à parvenir à la paix. C’est ce qui rend cet exercice si important.
Il est particulièrement réconfortant que les cinq régions de notre continent soient représentées dans cet exercice, à travers les communautés économiques régionales et leurs brigades. La SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe), la Force en attente de l’Afrique de l’Est, le North Africa Regional Command (Commandement militaire régional pour l’Afrique du Nord), la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et les nations volontaires de la CARIC (Capacité africaine de réponse immédiate aux crises) ont tous participé à cet exercice historique, le premier de ce type.
En plus de permettre d’évaluer l’harmonisation de nos forces, cet exercice a beaucoup contribué au renforcement de la coopération entre l’Union africaine et les mécanismes régionaux dans la perspective des futures opérations de maintien de la paix. Cet exercice a également un caractère unique en ce sens qu’il a mis en pratique la nature multidimensionnelle des opérations de consolidation de la paix, en réunissant l’armée, la police et les éléments civils dans le cadre d’une approche intégrée. À cet égard, nous félicitons les pays et les régions qui ont participé à cet exercice d’avoir mis à notre disposition les ressources et les matériels nécessaires.
Nous devons faire davantage en vue de mobiliser les ressources intérieures afin de financer et doter de capacités nos opérations de consolidation de la paix. La localisation et la mobilisation de nos propres sources de financement nous donneront les moyens de renforcer la viabilité de nos missions tout en assurant leur maîtrise et en comptant sur nos propres forces. Nous devons poursuivre sur la lancée de ce jalon que nous avons franchi, au fur et à mesure que nous nous orientons vers la pleine capacité opérationnelle.
Cet exercice a également contribué à consolider les relations fructueuses nouées non seulement entre les différentes forces armées, la police et les entités civiles participantes, mais également entre les pays d’origine de ces forces. L’opportunité présentée par Amani Africa II améliorera aussi les relations entre les communautés économiques régionales et l’Union africaine au niveau continental.
En effet, nous sommes résolument convaincus que les efforts collectifs entrepris par les composantes militaires, policières et civiles seront extrêmement précieux pour apporter une réponse efficace et crédible aux crises humanitaires sur le continent. Nous tenons à féliciter à nouveau toutes les forces engagées d’avoir permis ce succès. Nous saluons également la Commission de l’UA pour le leadership dont elle a fait preuve au niveau du siège stratégique à Addis-Abeba, en Éthiopie.
Au fur et à mesure que nous développerons nos capacités, nous poursuivrons également notre coopération avec les Nations Unies et avec les partenaires internationaux, parallèlement aux efforts que nous déployons pour instaurer la paix à l’échelle du continent et à l’échelle mondiale.
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