Une enquête effectuée, en août 2015, par PricewaterhouseCoopers (PwC), a révélé que les coupures d’électricité, dans 15 pays d’Afrique subsaharienne, pourraient devenir, dans 10 ans, l’exception plutôt que la règle, tandis que les capitaux privés seront appelés à jouer un rôle de plus en plus important.
L’enquête a révélé que la capacité de production d’électricité de l’Afrique devrait quadrupler pour passer de 90 gigawatts, en 2012, à 380 gigawatts, en 2040, stimulée par les investissements privés, les initiatives de production d’énergie verte et le commerce énergétique transfrontière.
Les trois quarts des répondants ont déclaré qu’il y avait « une probabilité moyenne à haute que le secteur privé possède et exploite » plus de la moitié des projets de production d’électricité, d’ici à 2025. Le continent a besoin d’au moins 450 milliards de dollars dans les 25 prochaines années pour électrifier toutes les zones urbaines.
« En Afrique, les défis liés au financement de l’infrastructure sont aggravés par la capacité institutionnelle limitée, les systèmes réglementaires fragmentés et des marchés bancaires et de capitaux souvent sous-développés, en dehors des grandes économies que sont l’Afrique du Sud et le Nigéria », a révélé l’enquête.
PwC a sondé 51 hauts responsables de gouvernements, de services d’électricité, des régulateurs et des producteurs privés d’électricité, dans certains des pays d’Afrique les plus touchés, où les restrictions d’électricité entraînent souvent des coupures de courant et entravent la croissance économique.
« Ils estiment que l’Afrique a beaucoup d’occasions de faire un bond en avant », a déclaré Angeli Hoekstra, directeur de l’énergie et des services publics chez PwC Afrique, lors de la présentation des résultats de la première enquête sur le secteur de l’énergie et des services publics en Afrique.
Hoekstra a affirmé que les gouvernements espéraient profiter des réductions de coûts associées à la production d’énergie verte.
L’enquête a établi que 96 pour cent des responsables d’Afrique du Sud, du Botswana, du Ghana, du Kenya, du Lesotho, du Malawi, de Mozambique, de Namibie, du Nigeria, d’Ouganda, du Rwanda, du Swaziland, de Tanzanie, de Zambie et du Zimbabwe, sont convaincus que les coupures d’électricité seront l’« exception plutôt que la règle », d’ici 2025.
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