En mai 2015, le Kenya a ouvert un nouveau laboratoire médico-légal, financé par des donateurs étrangers, afin d’améliorer les résultats des poursuites judiciaires contre les braconniers.
Les scientifiques de ce laboratoire médico-légal et de génétique, situé à Nairobi au siège du Kenya Wildlife Service (KWS – service kényan de la faune), seront capables d’analyser et de tracer génétiquement les pièces saisies afin de rassembler des preuves du braconnage et de construire des dossiers plus solides devant la justice.
La construction a duré près de trois ans, pour un coût de 60 millions de shillings (623.000 dollars). La Tanzanie avait ouvert un laboratoire similaire en 2013 à l’université de Moshi, afin de former les étudiants à la science médico-légale.
« La mise en place de ce laboratoire est cruciale pour obtenir des condamnations devant les tribunaux et décourager ainsi les atteintes à la faune », a relevé KWS dans un communiqué. Il a admis que, dans les affaires de braconnage, « les poursuites et les condamnations sont rares », principalement en raison du manque de preuves.
Les éléphants et les rhinocéros constituent une cible pour les braconniers, dont les activités sont poussées par la forte demande en Asie. Des recherches ont montré que le port kényan de Mombasa était le point de sortie favori des braconniers. Le cas de braconnage qui a le plus fait parler de lui au Kenya est celui de Feisal Mohamed Ali, chef d’un réseau de trafic d’ivoire présumé, recherché par Interpol et arrêté en décembre 2014 en Tanzanie.
Les poursuites contre lui sont en cours. En août 2015, le quotidien kényan Daily Nation a rapporté qu’Ali avait été libéré contre une caution de 10 millions de shillings.
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