Le Burkina Faso et le Niger vont échanger 18 communes pour mettre fin à un conflit frontalier de longue date. Selon Kouara Apiou Kaboré, de la commission nationale des frontières du Burkina Faso, le Burkina Faso gagnera 14 villages et le Niger en recevra quatre, entre mai 2015 et la fin 2016, lorsque le tracé de la frontière sera achevé.
Colonies françaises avant l’indépendance en 1960, le Niger et le Burkina Faso partagent une frontière de près de 1.000 kilomètres, dont un tiers a été borné. Le reste du tracé, contesté par les deux parties, a été redéfini dans un arrêt, rendu le 16 avril 2013, par la Cour internationale de justice de La Haye.
La décision, que les pays sont convenus d’appliquer en 2015, a ordonné l’échange de vastes étendues de territoire, attribuant 786 kilomètres carrés au Burkina Faso et 277 kilomètres carrés au Niger.
Au terme de l’opération, il y aura un recensement des populations des localités concernées, qui auront le droit de choisir leur nationalité, a assuré Mme Apiou. « Elles disposeront de cinq ans pour le faire », a-t-elle poursuivi.
Marou Amadou, ministre de la Justice du Niger et porte-parole du gouvernement, a rappelé que les frontières dataient de 1926. « Les frontières ont été tracées par des non-Africains. Maintenant, nous avons réglé cela », a-t-il affirmé.
Le Burkina Faso dispose de plus de 3.000 kilomètres de frontière avec le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Niger et le Togo, dont un tiers reste encore à délimiter, selon les autorités. Mme Apiou a indiqué que des discussions ont été ouvertes avec la Côte d’Ivoire pour déterminer une nouvelle frontière commune.
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