Le cycliste rwandais Valens Ndayisenga célèbre sa victoire après avoir franchi la ligne d’arrivée en remportant le Tour du Rwanda. LE TOUR DU RWANDA
Surnommé « le pays des mille collines », le Rwanda peut vite faire perdre leur souffle même aux coureurs cyclistes les plus endurcis. Pendant les huit jours du Tour du Rwanda, dans un décor de plantations de café, de thé et de bananeraies, les coureurs dévalent un parcours de 934 km, avec 19.500 m de dénivelé et des pics culminant à 2.500 mètres.
Le cyclisme au Rwanda, comme dans le reste de l’Afrique, est en phase ascendante, et c’est également le cas du dernier Tour du Rwanda, organisé en novembre 2014.
« On a commencé avec cinq coureurs et des vélos des années 1980 à cinq vitesses, dont la plupart ne fonctionnaient pas, c’étaient des épaves », se souvient Jonathan Boyer, le premier coureur américain à avoir participé au Tour de France en 1981, et qui est devenu en 2006 le premier entraîneur de l’équipe rwandaise.
Au Rwanda, le cyclisme de compétition « progresse petit à petit », analyse-t-il, expliquant que la plupart des coureurs sont d’anciens chauffeurs de vélo-taxi, habitués à transporter des personnes et des marchandises ayant développé leur force musculaire en pédalant sur les collines ondulées du Rwanda.
La Fédération rwandaise compte une centaine de membres. En juin 2014, un centre d’entraînement doté d’équipements modernes a ouvert ses portes au Rwanda dans la ville de Musanze, au nord du pays.
« C’est un environnement où les collines sont vraiment dures à grimper », observe le coureur camerounais Damien Tekou.
Les organisateurs estiment que plus de 2 millions de spectateurs, soit près d’un cinquième des 11 millions d’habitants du pays, ont regardé le Tour du Rwanda de 2014. Les amateurs locaux de ce sport ont savouré une performance historique, le cycliste rwandais Valens Ndayisenga ayant remporté l’épreuve, et étant de ce fait devenu le premier coureur de son pays à remporter le Tour. « Nous avions le pays derrière nous », se réjouit Valens Ndayisenga.
« Chaque jour je me réveillais avec la conviction que nous pouvions y arriver. Beaucoup de gens nous encourageaient, et je suis heureux que nos efforts aient été récompensés ».
L’épreuve prend de l’ampleur. Quatorze équipes y ont participé en 2014, avec des cyclistes de l’ensemble du continent – de l’Algérie, du Burundi, de l’Érythrée, de l’Éthiopie et du Maroc – mais aussi de France, d’Allemagne et de Suisse.
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