Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé l’intention de son pays de déployer plus de 3.000 hommes pour lancer les opérations militaires, dans le cadre d’une initiative de lutte antiterroriste transsahélienne élargie qui doit opérer à partir de bases au Burkina Faso, au Tchad, au Mali, en Mauritanie et au Niger.
La principale base aérienne de la force régionale sera établie dans la capitale tchadienne, N’Djamena ; la base d’opérations régionales à Gao, au Mali ; une base de forces spéciales à Ouagadougou, au Burkina Faso ; et un pôle renseignement à Niamey, au Niger.
L’Opération, baptisée « Barkhane », a pour mission de traquer et de démanteler les réseaux jihadistes transsahéliens, qui se sont retranchés dans des zones non contrôlées du Sahel pour se regrouper, après avoir été chassés du Mali par les forces françaises et tchadiennes début 2013.
Jean-Yves Le Drian a indiqué que la nouvelle opération antiterroriste succède à l’Opération Serval qui a refoulé, avec succès, du nord du Mali, Al-Qaida au Maghreb islamique, le Mouvement pour l’unicité et le jihad et Ansar Dine.
S’exprimant en juillet 2014, après avoir signé un traité de coopération en matière de défense qui prévoit le stationnement à long terme de 1.200 militaires français à Gao, Jean-Yves Le Drian a précisé que 200 véhicules blindés, 10 avions de transport tactique et stratégique, six avions de chasse, 20 hélicoptères et trois drones seraient déployés pour les opérations et la logistique.
Il a ajouté que l’opération vise à rétablir la sécurité par le renforcement des capacités de collecte de renseignements des États membres, la formation de forces locales et le partage de renseignements entre les pouvoirs régionaux participants.