AGENCE FRANCE-PRESSE
Il s’agit d’un type de livre extrêmement populaire au Japon, où cette littérature est devenue un véritable phénomène culturel. Aujourd’hui, les mangas connaissent également un très grand succès en Algérie. « Le manga algérien est notre marque de fabrique, a fièrement affirmé Salim Brahimi. C’est ce que l’on appelle le DZ manga. »
Salim Brahimi est le fondateur de Z-Link, la première maison d’édition de mangas d’Algérie. Les mangas de Z-Link sont 100 % algériens, depuis les illustrations jusqu’au scénario. Publiées en français, en arabe dialectal et bientôt dans la langue berbère de l’Afrique du Nord, les œuvres de DZ manga ont donné à un produit japonais d’importance majeure une touche locale particulière. Les mangas se vendent comme des petits pains.
« Nous tirons 3.000 exemplaires par titre », a précisé Kamal Bahloul, le représentant de Z-Link à un festival du livre de Tizi Ouzou, une ville de l’est du pays. « En 2008, nous écoulions 40 % du tirage, contre 70 % aujourd’hui. » Depuis son lancement en 2007, Z-Link a diversifié son catalogue et étoffé son personnel.
« Au début de cette aventure, nous n’étions que deux, a rappelé Kamal Bahloul. Maintenant, nous avons près de 30 salariés. Nous réalisons chaque année 5 % de croissance en moyenne. » En 2008, un an après le démarrage de Z-Link, Salim Brahimi, son co-fondateur, a lancé un outil essentiel dans sa panoplie de marketing, à savoir le magazine Laabstore. un mensuel consacré aux nouvelles productions culturelles en plein essor de l’Algérie (mangas, cinéma et jeux vidéo). Laabstore publie des extraits d’œuvres de jeunes auteurs de manga émergents et sert également de vitrine aux propres titres de Z-Link, son tirage passant de 2.000 à 10.000 exemplaires en cinq ans.
« Les histoires que l’on traite sont typiquement algériennes », a précisé Sid Ali Oudjiane, un auteur de manga. Sa série Victory Road, qui met en scène un écolier en quête de gloire sportive, lui a déjà permis, à 28 ans, de remporter trois prix nationaux. L’un des premiers succès majeurs des mangas locaux a été Samy Kun de Yacine Haddad, qui raconte l’histoire d’un adolescent impliqué dans les problèmes du Sahara algérien.
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