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LE PETIT-FILS DE NELSON MANDELA PUBLIE UN LIVRE SUR SON GRAND-PÈRE

VOICE OF AMERICA

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oute une génération est née depuis que Nelson Mandela a été libéré d’une prison sud-africaine en 1990, où il avait passé près de trois décennies pour son activisme contre l’apartheid.

Ndaba Mandela veut s’assurer que ces jeunes gens comprennent le rôle et les valeurs de son grand-père dans sa lutte pour l’égalité raciale et pour essayer d’effacer les divisions en Afrique du Sud après l’apartheid. 

« C’est exactement la raison pour laquelle j’ai écrit ce livre », déclare Ndaba Mandela au sujet de Going to the Mountain [Voyage vers la montagne]. Dans ces mémoires, son but est de montrer Nelson Mandela « non pas comme cette énorme icône » mais comme un grand-père encourageant. M. Mandela est décédé en 2013 à l’âge de 95 ans.

Le petit-fils de 35 ans dépeint son grand-père comme quelqu’un de courageux et d’intrépide pour atteindre son but de mettre fin au régime de la minorité blanche en Afrique du Sud, mais il déclare qu’il a pris cet engagement à un coût personnel élevé.

« Voici un homme qui a lutté contre le système, qui a sacrifié sa famille, sacrifié sa vie pour le plus grand bien de son peuple », déclare Ndaba Mandela, en évoquant les 27 années de détention de son grand-père. 

En 1989, le jeune Ndaba âgé de 7 ans rencontra son grand-père à la prison Victor Verster, d’où le leader serait libéré plusieurs mois plus tard. Lorsqu’il a eu 11 ans, le garçon a emménagé avec Nelson Mandela et son personnel dans une maison du faubourg Houghton de Johannesbourg. Il y passera une grande partie des deux prochaines décennies, d’abord sous la garde de son grand-père, puis pour prendre soin de lui.

Zondi, la mère de Ndaba, était déjà gravement malade lorsqu’il apprit qu’elle souffrait du SIDA. Elle est morte des complications de cette maladie en 2003, bien qu’une annonce de presse de la famille ait attribué sa mort à la pneumonie.

Ndaba Mandela écrit que son grand-père avait essayé de faire face à l’épidémie de SIDA du pays en 1991 lorsqu’il avait encouragé l’éducation au sexe sans risque, mais il avait reculé lorsque des accusations selon quoi il « incitait à la promiscuité » avaient menacé ses objectifs politiques. Lorsque le père de Ndaba succombe à la même maladie au début 2005, Nelson Mandela convoque une conférence de presse « pour annoncer que mon fils est mort du SIDA ».

« Il est impossible d’exagérer ce que cela signifiait pour les millions de personnes qui vivent avec la peur de demander de l’aide ou de révéler leur état sérologique, et pour les autres millions de personnes qui les aiment », écrit Ndaba Mandela qui est maintenant un ambassadeur de l’UNAIDS, l’effort des Nations unies pour enrayer la maladie.

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