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Le Niger EST Prêt À Transformer Son Economie

Men toss squash onto the banks of the Niger River in Niamey, Niger. Historically, Niger has relied on subsistence farming to power its economy. In recent years, the Sahel nation has worked to capitalize on extractive industries, primarily uranium and oil.  [REUTERS]
Men toss squash onto the banks of the Niger River in Niamey, Niger. Historically, Niger has relied on subsistence farming to power its economy. In recent years, the Sahel nation has worked to capitalize on extractive industries, primarily uranium and oil. [REUTERS]

PERSONNEL D’ADF

Avec ses 4.200 kilomètres, le Niger, large et tranquille, est le troisième fleuve le plus long d’Afrique. En forme de boomerang, il s’étend de la Guinée vers le nord jusqu’à Tombouctou au Mali, avant de plonger vers le sud en traversant Niamey, au Niger, pour se jeter dans l’océan Atlantique.

Bien qu’à certains endroits, le fleuve ne soit pas assez profond pour permettre un trafic fluvial intense, les petits commerçants l’utilisent depuis des siècles comme route commerciale. Si un observateur se poste sur ses berges à Niamey, au Niger, au bon moment de la journée, il pourra voir passer des hommes maniant les longues pagaies de leurs pirogues chargées de courges, de poissons ou d’autres marchandises.

Bientôt, ce puissant fleuve aura encore plus à offrir. Un projet hydroélectrique de plusieurs milliards de dollars, le barrage de Kandadji, est en construction à 100 kilomètres au nord de Niamey. Le projet promet d’apporter l’électricité à des centaines de milliers de personnes et de faire passer la surface cultivable de la vallée du Niger de 10.000 à 50.000 hectares.

Tout comme le fleuve, le Niger se trouve à un carrefour économique. En effet, ce pays a le potentiel de se transformer en puissant moteur de l’industrie minière mondiale, grâce à ses réserves d’uranium et de pétrole.

De tout temps, le Niger s’en est sorti grâce à de petites entreprises. L’agriculture de subsistance continue de représenter un tiers ou plus du rendement économique du pays. Par ailleurs, environ 90 pour cent des près de 17 millions d’habitants de ce pays du Sahel en dépendent.

Ces dernières années, le pays s’est positionné pour devenir le deuxième plus grand producteur d’uranium derrière le Kazakhstan. Le Niger négocie actuellement avec le groupe nucléaire français Areva pour poursuivre cette exploitation sur son sol. Areva a aussi investi dans une nouvelle mine d’uranium à Imouraren. Des problèmes de sécurité ont retardé le projet, qui devrait démarrer vers la fin de l’année 2015. S’il se concrétise, il s’agira de la deuxième plus grande mine d’uranium du monde. Selon Reuters, le Niger est maintenant le quatrième producteur mondial d’uranium.

Le Niger a déjà connu, ces dernières années, d’impressionnantes augmentations de sa croissance économique. Selon Reuters, la croissance de ce pays atteindra 7,9 pour cent en 2014, contre 5,9 pour cent en 2013.

Comme beaucoup de pays africains riches en réserves naturelles, le Niger devra trouver un moyen de convertir ses richesses en avantages tangibles pour sa population.

« Nous sommes conscients de l’importance de signer les bons contrats pour nos industries minières », a déclaré au Guardian le secrétaire général du ministère de l’Industrie des mines, Mahaman Laouan Gaya. « La question de l’uranium nous aide à parvenir à la transparence. Tout le monde nous regarde pour voir ce qu’il en résultera. »

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