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LE MALAWI INTRODUIT UN UN VACCIN RÉVOLUTIONNAIRE CONTRE LE PALUDISME

AGENCE FRANCE-PRESSE

Le Malawi a lancé le premier vaccin mondial contre le paludisme, dans le cadre d’un programme visant à prévenir cette maladie qui fait des centaines de milliers de victimes dans toute l’Afrique et dans le monde chaque année.

Mosquirix a été lancé dans la capitale de Lilongwe en avril 2019. Il a été fourni aussi au Ghana et au Kenya quelques semaines plus tard. Le programme vise à vacciner 360.000 enfants âgés de 2 ans et moins dans ces trois pays pour évaluer son efficacité et le fonctionnement de son processus de livraison.

Pour qu’il fonctionne, quatre doses successives doivent être administrées selon un échéancier rigoureux et les enfants doivent continuer à suivre d’autres mesures préventives telles que l’utilisation d’une moustiquaire pour dormir.

Le vaccin pourrait empêcher 1 million de cas annuels de paludisme parmi les 6 millions du Malawi, ce qui aiderait à éviter 4.000 décès.

« Ce vaccin est un atout énorme pour le Malawi », déclare Michael Kayange, directeur adjoint au ministère de la Santé du Malawi.

Mosquirix a subi avec succès une série de tests scientifiques, notamment des essais cliniques de cinq ans avec 15.000 participants dans 7 pays, et il a été approuvé pour le programme pilote en 2015. Ces essais ont réduit de 40 % l’incidence du paludisme.

Le vaccin ne protège pas complètement contre la maladie mais son développement est le plus avancé et, jusqu’à présent, le plus efficace. Les scientifiques déclarent que, s’il était déployé à grande échelle, il pourrait sauver des centaines de milliers de vies.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) pense que le nouveau vaccin est un élément crucial qui s’ajoute aux moustiquaires, aux insecticides et aux médicaments pour lutter contre la maladie.

« Nous avons enregistré des gains énormes grâce aux moustiquaires de lit et à d’autres mesures de contrôle du paludisme au cours des 15 dernières années, mais les progrès se sont arrêtés et certaines régions ont même fait marche arrière », déclare Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS. « Nous avons besoin de nouvelles solutions pour remettre sur la bonne voie la réponse au paludisme, et ce vaccin nous donne un outil prometteur pour y parvenir. »

Le Malawi, le Ghana et le Kenya ont été sélectionnés pour ces essais parce que l’incidence du paludisme y est élevée et qu’ils utilisent depuis longtemps des moustiquaires de lit et d’autres mesures préventives.

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