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L’Ouganda a conclu un accord de coopération militaire avec un pays qui n’a pas de frontière commune avec lui : la République centrafricaine.
Selon les Forces de défense du peuple ougandais, Vincent Ssempijja, ministre ougandais de la Défense et des Affaires des anciens combattants, a déclaré qu’un protocole d’accord a répété l’engagement de son pays envers un partenariat militaire avec la République centrafricaine.
« L’Ouganda s’est toujours engagé à promouvoir la paix et la stabilité dans la région et nous pensons fortement que la meilleure façon de réaliser cela est par la coopération et la collaboration avec nos voisins, a-t-il dit après la signature à Kampala. Notre partenariat de défense avec la RCA témoigne de cet engagement et nous continuerons à œuvrer ensemble pour assurer que notre région reste pacifique et prospère. »
M. Ssempijja a loué le « soutien inconditionnel » du gouvernement de la RCA pendant le rapatriement des ex-combattants de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) des camps de Zemio et Mboki. Le major-général Leopold Kyanda, chef d’état-major des services conjoints ougandais, a mentionné la coopération avec le pays sans littoral au sein d’une force opérationnelle régionale de l’Union africaine qui était « cruciale pour dégrader la LRA dont les survivants ont depuis lors renoncé à la rébellion ».
Claude Bireau, ministre de la Défense nationale et de la Reconstruction de l’armée de RCA, a remercié l’Ouganda pour sa contribution pendant le « point culminant des activités de la LRA en RCA ».
Le fait que l’Ouganda ait émergé de la guerre civile pour développer des forces armées professionnelles offre un modèle pour la RCA, dit-il.
« Nous souhaitons utiliser comme référence le professionnalisme et les excellents attributs de l’armée ougandaise. Puisque cela provient de la même crise, nous pensons que c’est maintenant un modèle », dit M. Bireau.
M. Ssempijja déclare que l’histoire de l’Ouganda le rend désireux d’aider les pays en crise. « Nous savons ce que c’est lorsque votre frère est dans le besoin ; nous avons connu ce genre de situation pendant longtemps et nous savons que le peu que nous avons peut être partagé, dit-il. C’est la raison pour laquelle vous voyez que nous avons 1,5 million de réfugiées … nous ne sommes pas riches mais nous ne pouvons tout simplement pas rire lorsque nos frères et nos sœurs souffrent. »